March 19, 2024

Un demi-million de seniors « en grande solitude »

Un demi-million de personnes âgées ne rencontrent jamais ou quasiment jamais d’autres personnes. Un chiffre qui a augmenté de 77% en quatre ans, alerte l’association Les Petits Frères des pauvres dans une étude publiée jeudi 30 septembre. La crise du Covid-19, avec les restrictions sanitaires, « a précipité celles qui avaient un tissu relationnel fragile dans un isolement intense », observe-t-elle dans la deuxième édition de son baromètre sur la solitude et l’isolement.

Dans cette étude, l’association prend en compte quatre cercles de sociabilité pour mesurer l’isolement des personnes âgées : famille, amis, voisinage et associations. Quelque 530 000 personnes âgés ne sont plus dans aucun de ces cercles. Regrettant l’abandon de la loi Grand Age promise par le gouvernement, Les Petits Frères des pauvres appellent à « faire de la lutte contre l’isolement un axe majeur dans la construction de politiques publiques de prévention de la perte d’autonomie ».

 

Enfants et petits-enfants trop loin, trop occupés

Par exemple, 1,3 million de personnes âgées ne voient jamais ou quasiment jamais leurs enfants et petits-enfants, contre 470.000 lors du précédent baromètre en 2017. « J’ai quatre enfants, neuf petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants mais je suis toute seule. Il y en a un qui habite dans le Bordelais, un autre dans le Gard, un autre dans la Région parisienne. Ma fille habite à Lille mais elle travaille et n’a pas le temps », témoigne Denise, 81 ans, résidant dans les Hauts-de-France, citée par l’étude.

L’association prend en compte quatre cercles de sociabilité pour mesurer l’isolement des personnes âgées : famille, amis, voisinage, associations. 530.000 personnes âgées ne sont plus dans aucun de ces cercles. « Entre 2017 et 2021, notre mesure de l’indicateur de mort sociale a quasiment doublé », relève Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des pauvres.

 

Le nombre de seniors isolés a plus que doublé en quatre ans

La crise du Covid-19, avec les restrictions sanitaires, « a précipité celles qui avaient un tissu relationnel fragile dans un isolement intense », observe l’association dans la deuxième édition de son baromètre « Solitude et isolement quand on a plus de 60 ans en France en 2021 ».

Le nombre de seniors isolés des cercles familiaux et amicaux a plus que doublé (+122 %) en quatre ans, passant de 900 000 en 2017 à 2 millions en 2021. Cette forte hausse est « une des conséquences de plus de 15 mois de crise sanitaire » qui a mis un frein aux rencontres.

1,3 million de personnes âgées ne voient jamais ou quasiment jamais ses enfants et petits-enfants, contre 470 000 lors du précédent baromètre en 2017.

L’association prend en compte quatre cercles de sociabilité pour mesurer l’isolement des personnes âgées : famille, amis, voisinage, associations. 530 000 personnes âgées ne sont plus dans aucun de ces cercles.

« Entre 2017 et 2021, notre mesure de l’indicateur de mort sociale a quasiment doublé », relève Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des Pauvres, une association engagée dans la lutte contre la solitude des seniors.

 

Quatre cercles de sociabilité

L’association prend en compte quatre cercles de sociabilité pour mesurer l’isolement des personnes âgées : famille, amis, voisinage, associations. Quelque 530 000 personnes âgées ne sont plus dans aucun de ces cercles. « Entre 2017 et 2021, notre mesure de l’indicateur de mort sociale a quasiment doublé », relève Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des pauvres. « Les liens avec les amis et les réseaux associatifs ont le plus pâti des confinements successifs », relève l’association dans son étude publiée à l’occasion de la Journée internationale des personnes âgées le 1er octobre.

Environ 3,9 millions de personnes âgées, soit une sur cinq, n’ont pas ou quasiment pas de relations amicales, contre 1,5 million en 2017. C’est le cercle du voisinage qui a le moins souffert (– 2 %), de même que les relations avec les commerçants et autres professionnels de proximité, dont l’association souligne le rôle de « remparts contre l’isolement ». « La seule personne que j’ai vue de la semaine, c’est l’électricien qui m’a remis des ampoules », dit Berthe, 71 ans, citée par l’étude.

Aucune relation amicale

« J’ai quatre enfants, neuf petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants mais je suis toute seule. Il y en a un qui habite dans le Bordelais, un autre dans le Gard, un autre dans la région parisienne. Ma fille habite à Lille mais elle travaille et n’a pas le temps », témoigne Denise, 81 ans, résidant dans les Hauts-de-France, citée par l’étude. L’association prend en compte quatre cercles de sociabilité pour mesurer l’isolement des personnes âgées : famille, amis, voisinage, associations. 530 000 personnes âgées ne sont plus dans aucun de ces cercles.

« Entre 2017 et 2021, notre mesure de l’indicateur de mort sociale a quasiment doublé », relève Yann Lasnier, délégué général des Petits Frères des pauvres. « Les liens avec les amis et les réseaux associatifs ont le plus pâti des confinements successifs », relève l’association dans son étude. 3,9 millions de personnes âgées, soit une sur cinq, n’ont pas ou quasiment pas de relations amicales, contre 1,5 million en 2017.

 

“Une personne âgée isolée se laisse glisser vers la mort”

2,5 millions de personnes âgées se sentent seules tous les jours ou très souvent. Citée par la moitié des personnes, la crise sanitaire a eu un impact extrêmement fort sur la solitude des personnes âgées, devant le décès d’un proche, la maladie, le handicap, une séparation ou un divorce. “Une personne âgée isolée se laisse glisser vers la mort”, observe le psychiatre Boris Cyrulnik, cité par l’étude.

3,6 millions de personnes âgées sont toujours exclues du numérique, alors qu’internet, avec les réseaux sociaux et les visios, a été un outil précieux de maintien du lien social pendant la crise. Les Petits Frères des Pauvres appellent à “faire de la lutte contre l’isolement des personnes âgés un axe majeur dans la construction de politiques publiques de prévention de la perte d’autonomie”.

 

L’isolement social, facteur de renoncement aux soins

Être sans famille proche, en perte d’autonomie, ne pas être à l’aise avec le numérique et avoir des revenus inférieurs à 1.000 euros sont des facteurs déclencheurs d’isolement. 3,6 millions de personnes âgées sont toujours exclues du numérique, alors qu’internet, avec les réseaux sociaux et les visios, a été un outil précieux de maintien du lien social pendant la crise. Ils ont toutefois été incités à l’utiliser car ils étaient 61 % à passer des appels vidéo en 2021, surtout les jeunes seniors.

Or, l’isolement social est un facteur de renoncement aux soins. « Une personne âgée isolée se laisse glisser vers la mort », observe le psychiatre Boris Cyrulnik, cité par l’étude. L’association de lutte contre la solitude des seniors préconise de prendre en compte l’isolement relationnel pour évaluer la perte d’autonomie des personnes âgées, qui conditionne les aides.

Le souhait de vieillir à domicile est exprimé de façon encore plus forte qu’en 2017, par 44 % des seniors. Les Ehpad voient « leur image encore plus écornée » par « une crise sanitaire qui a montré la difficulté de conjuguer préservation de la santé des résidents et respect de la citoyenneté », observent Les Petits Frères. Regrettant l’abandon de la loi Grand Age promise par le gouvernement, les Petits Frères des Pauvres appellent à « faire de la lutte contre l’isolement des personnes âgées un axe majeur dans la construction de politiques publiques de prévention de la perte d’autonomie ».

 

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